La compréhension des voies de signalisation qui régissent la formation et la progression tumorale se confronte à la complexité et à l’interconnexion des voies de signalisation pro- et anti-oncogéniques. L’objectif principal de notre équipe est d’identifier les voies impliquées dans la régulation positive (oncogènes) ou négative (gènes suppresseurs de tumeurs) de la formation et de la progression (invasion et métastases) des tumeurs, et ceci afin d’en comprendre les interconnexions et d’identifier de nouveaux biomarqueurs ou cibles thérapeutiques. Initialement centrés sur le cancer du sein, nos études se sont récemment étendues à d’autres cancers comme les cancers de l’ovaire et du poumon. Le cancer du sein est le cancer invasif le plus répandu chez la femme et sa propagation métastatique est la principale cause d’échec du traitement et de mortalité. Dans le cancer du sein, nous nous intéressons aux voies de signalisation contrôlées par la protéine tyrosine kinase Syk et la protéine tyrosine phosphatase PTPN13 pour lesquelles nous avons établi pour la première fois leur effet négatif sur la formation et l’invasion de tumeurs mammaires (rôle de suppresseur de tumeurs). Notre équipe et d’autres ont révélé une corrélation positive entre leur baisse d’expression et une capacité métastatique accrue ainsi qu’une baisse de la survie chez les patientes atteintes d’un cancer du sein, observations corroborées dans un nombre croissant d’autres carcinomes. Parmi ces carcinomes, notre équipe s’intéresse au cancer du poumon qui est la première cause de mortalité par cancer dans le monde. Nos recherches portent sur l’oncogène KRAS connu pour agir positivement sur le développement, la progression ou la chimiorésistance des cancers du poumon, et les connections possibles avec les voies contrôlées par Syk et PTPN13. Enfin, nous étudions également les mécanismes moléculaires de la résistance du mélanome aux thérapies ciblées. En collaboration avec des mathématiciens et informaticiens de la biologie des systèmes, nous reconstruisons les réseaux de signalisation intracellulaires à partir de nos données de protéomique et nous modélisons la réponse moléculaire et cellulaire aux nouveaux traitements anti-cancéreux.